Les traitements par LEDs sont très à la mode actuellement dans certains cabinets médicaux mais aussi en instituts "esthétiques" ou même à domicile. Ce sont des sources lumineuses froides qui agissent par des effets non thermiques dits de "photomodulation". Aux USA, McDaniel et coll. ont rapporté en 2003 les premiers résultats en terme de remodelage dermique. Après exposition de la peau à une LED, à des doses de 0.01-2 J/cm², ils observent sur des biopsies cutanées, à la fois une augmentation de la synthèse de procollagène par les fibroblastes et une diminution de l'activité de certaines métalloprotéases. Des travaux fondamentaux ultérieurs ont situé l'activité photomodulatrice au niveau mitochondrial (activation du cytochrome c oxydase). Toutefois en pratique les résultats des travaux sur des LEDs jaunes, rouges ou infra-rouges ne concernent en fait pour l'instant que peu d'équipes scientifiques, de petites séries de patients et, si les auteurs démontrent des résultats indéniables in vitro (précuseurs collagèniques, métalloprotéases...), les modifications cliniques restent "subtiles", non objectivables, non visibles sur les photographies et relèveraient même pour d'autres praticiens d'un simple effet placebo... Par contre de nouveaux champs d'intérêt se sont ouverts pour leur utilisation avec des preuves d'efficacité plus nombreuses : prévention des dégâts UV-induits immédiats (coup de soleil - études sur la DEM - post soin), diminution de l'inflammation et accélération de la cicatrisation après dermabrasion laser CO2 ou Erbium, laser fractionné ou séance de lumière pulsée "appuyée" et pour la cicatrisation.